Notre version droite du social-libéralisme VSVL est bien plus libérale que les politiques de droite que nous avons connues dans les dernières décennies.

En fait, aucun des gouvernements de droite de ces dernières décennies n’a conduit la bonne politique :

  • Tous ont complexifié les organisations administratives et multiplié les réglementations (le code du travail a considérablement augmenté de volume sous le quinquennat Sarkozy). Cette complexification croissante et cette réglementation toujours plus abondante vont à l’inverse du libéralisme et étouffent l’initiative et le développement. Par ailleurs elles sont anti-sociales car les plus faibles s’y perdent alors que les puissants s’y retrouvent sans problème.
  • Tous ont continué à distribuer l’argent public sans en mesurer les apports réels, creusant les déficits et augmentant la dette année après année, pour arriver à des dépenses publiques de 57% du PIB. Un tel niveau conduit nécessairement à l’opposé du libéralisme, c’est-à-dire à la bureaucratie et à l’économie administrée.

Le rôle de l’État est simple : définir une stratégie pour le long terme et réguler sur le court terme. Que l’État arrête donc de dire le « comment » et se concentre sur le « vers quoi » et le « pourquoi ».

L’État doit également augmenter son efficacité sur les domaines régaliens et progressivement déléguer au domaine privé une grande part de ce qui n’est pas régalien. Toutefois il doit conserver une expertise suffisante pour contrôler que ces délégations sont efficaces et bénéfiques pour la collectivité.

En effet, l’Etat n’est pas obligatoirement un bon gestionnaire et augmenter sa sphère d’action peut détruire de la valeur et conduire à des impôts trop lourds (par rapport à ceux de nos voisins) qui pénalisent l’activité et l’emploi, et brident les initiatives. L’exemple de la SNCM (Société Nationale Corse Méditerranée) devrait être dans tous les esprits.

Notre vision VSVL – volet droit est : un État fort et respecté (notamment pour la régulation de court terme dans le domaine économique), efficace et recentré sur ses missions essentielles.

Mais, si nous avons besoin d’un système libéral, nous avons autant besoin d’un système social : le libéralisme sans le social conduit au populisme. Un État fort, respecté, efficace et recentré, peut dégager des marges de manœuvre pour conduire une politique plus efficace socialement que celles développées ces dernières années par la gauche ou par la droite.

Alors que notre dépense publique est la plus forte du monde en pourcentage, notre taux de pauvreté reste élevé, notre éducation nationale devient de plus en plus inégalitaire et médiocre pour les faibles, notre politique de la ville abandonne des populations entières, notre aménagement du territoire demeure peu ambitieux, notre système de santé, certes encore performant, se dégrade…

Cet écart entre le niveau élevé de nos dépenses publiques et le trop faible bénéfice social que nous en retirons, s’explique par de nombreux facteurs, dont :

  • la multiplication des tâches improductives liées à la sur-réglementation d’une sphère administrative qui veut tout contrôler dans le détail ;
  • la surcharge de travail administratif des entreprises, ce qui les pénalise dans leur efficacité et donc dans leur activité (et amenuise les recettes fiscales de l’État) ;
  • le mode de gestion de la fonction publique, trop hiérarchique, pas assez mobilisateur des énergies et de la créativité des personnels ;
  • le mille-feuille administratif et territorial qui a un coût croissant et surtout freine la prise de décision et l’efficacité publique (quand ils ne s’agit de luttes internes pour de simples questions de pouvoir personnel).

Il faut peser sur le niveau des dépenses publiques, tout en améliorant l’efficacité globale du système, notamment sous l’angle social.

Ainsi, nous retrouverons naturellement notre place et notre influence en Europe, alors que nous avons été longtemps moqués et surtout de moins en moins écoutés. En effet, notre refus des disciplines budgétaires, nos doutes sur les bienfaits de l’économie de marché, notre incapacité à nous réformer, n’ont suscité qu’ironie ou indifférence de la part d’une Europe majoritairement libérale et parfois plus sociale.

Nous pouvons retrouver notre rang, grâce à une politique vraiment libérale, et redevenir le modèle que nous avons su être, avec une politique vraiment sociale.

La réorientation de notre politique sera un nouveau moteur pour l’Europe.