S’axer avant tout sur les réalités objectives, en prenant l’homme et la nature comme la mesure de toute chose :

Nous avons une vision totalement laïque de notre état de droit, en ce sens que les dogmes (politiques), textes, règles, usages et coutumes, ne valent que par rapport à l’homme et à la nature : les diverses abstractions et constructions intellectuelles (lois, règlements, procédures, monnaie,…) n’ont de valeur que mesurées en termes d’effets humains et écologiques.

Privilégier l’efficacité économique, sociale et écologique :

Cette prévalence des faits et de la réalité objective sur les concepts et les mots nous conduit à privilégier l’efficacité économique, sociale et écologique, le premier volet n’étant en fait qu’un moyen au service des deux derniers : tout règlement, loi, procédure, usage,… qu’il soit de la sphère publique ou privée, peut donc être questionné, puis amendé, changé, voire supprimé, du moment que cela représente un progrès réel pour l’homme et la nature.

 Libéraliser tout en contrôlant plus fortement :

L’État est lui-même une construction basé sur des abstractions. Cela ne signifie nullement que nous lui dénions tout intérêt et légitimité, mais simplement qu’il doit être au service de la réalité et, en particulier, de l’homme et de son environnement. Et non pas l’inverse, comme le croit parfois la sphère politique, administrative, financière et juridique.

Si nous souhaitons que l’État renforce son rôle en matière d’orientation sur le long terme, nous pensons en revanche qu’il n’est pas le plus compétent en matière d’exécution. L’initiative privée et décentralisée est souvent préférable pour des raisons d’efficacité économique, et donc sociale et écologique.

Pour autant, cela n’implique nullement un laisser-faire de type ultra-libéral. Au contraire, il faudra renforcer le contrôle de la mise en œuvre tant vis-à-vis des orientations générales (conformité avec les plans à long terme), que dans les principes fondamentaux (humains, sociaux et écologiques).

 Renforcer le contrôle citoyen éclairé par des avis désintéressés :

Les lois et règlements trop détaillés font vite preuve de leur incapacité à prendre en compte toutes les diversités du réel : ils entraînent à leur tour l’édiction de nouvelles lois pour énoncer des exceptions et des exceptions aux exceptions, au point que plus personne ne comprend et que la justice apparaît parfois comme une matière aléatoire et subjective.

A se vouloir parfaites, les lois et règlements le sont donc de moins en moins et la bonne solution est que ces lois et règlements se limitent à l’énoncé des principes et des objectifs fondamentaux, la mise en œuvre étant du ressort du jugement humain.

La meilleure garantie pour éviter de se tromper dans l’appréciation est de faire appel à un assez large panel de citoyens, au plus proche des faits à évaluer.

Éclairés par des experts du domaine concerné, ces jurys/assemblées citoyennes pourront donner un avis pertinent, dans un cadre légal minimal donnant les principes généraux sans entrer dans le détail.

Une meilleure garantie de justice et d’impartialité que des jugements prononcés en fonction du sentiment personnel de quelques personnes face à des réglementations tellement enchevêtrées qu’un avis est tout aussi aisément défendable que son contraire.

Une Europe plus forte, plus sociale, plus visionnaire et plus démocratique :

Ayant retrouvé une capacité d’entraînement tant par ses performances économiques que par ses  performances sociales et environnementales, notre pays pourra alors se présenter comme un réel moteur de progrès pour l’Union Européenne qui, à son tour, pourra s’orienter vers un modèle plus stratégique et social.