Nous sommes deux amis de très longue date – l’un de droite, l’autre de gauche – qui ressentent une profonde inquiétude à l’égard de la faiblesse du débat politique actuel. Les partis politiques ne sont plus que des marionnettes et ne poursuivent qu’un seul but : promouvoir leurs dirigeants. Si bien que, de droite ou de gauche, ils défendent n’importe quelle idée, du moment qu’elle semble populaire et susceptible de favoriser leur venue ou leur maintien au pouvoir.
A cet égard, la crise de la Covid est exemplaire. Les médias rendent les Français(es) de plus en plus inquiets en noircissant le tableau, à tel point que 60 à 80% des sondés applaudissent à toute mesure liberticide du moment qu’elle est présentée comme étant dans l’intérêt de leur santé, même si l’intérêt réel en est très discutable.
Abandonnant toute idée de progrès social, bien trop difficile à concevoir et mettre en œuvre et, de plus, électoralement risqué, tous les dirigeants politiques se complaisent ainsi dans un « populisme de la sécurité « , très confortable électoralement puisque toute restriction des libertés est applaudie des deux mains par une très grande majorité des Français(es).
Ces restrictions des libertés entravent l’activité des Français(es) et il y a fort à parier que la récession va faire boule de neige et entraîner toujours plus de chômage et de misère. Quand les mesures de soutien de la demande et de relance de l’activité deviendront impossibles (voir déjà les réticences des 4 états « frugaux » qui ont amenuisé un plan européen déjà peu ambitieux), le mécanisme récessif s’amplifiera et avec lui une demande de sécurité plus grande, des libertés encore en déclin, une production en chute libre, la misère, la violence,…
Comme en 1940, la perte de l’optimisme, l’accroissement du caporalisme et l’évacuation du réel dans la prise de décision, (lire « l’étrange défaite » de Marc Bloch) sont de vrais poisons qui peuvent conduire au pire. Dire que nous ne sommes pas les seuls dans ce cas, n’est pas un argument : en 1940, la conflagration fut mondiale, mais cela ne l’a pas rendu plus agréable !
Alors, plutôt que de nous lamenter sur l’air du temps, nous avons jugé plus utile de tenter de revivifier le débat politique par une nouvelle offre politique à la fois plus respectueuse des libertés individuelles et plus porteuse de développement social.
Nous espérons que cela entraînera les citoyens et électeurs à remonter leur niveau d’exigence vis-à-vis du personnel politique, administratif et des médias et contraindra ainsi les candidats à se positionner précisément sur les enjeux de société et sur les programmes qu’ils seraient amenés à mettre en œuvre, plutôt que de n’être qu’un pâle reflet de nos pires sentiments.