VSVL n’est pas à gauche

La gauche actuelle s’est sabordée. Nous réservons à d’autres articles l’analyse des causes de cet effondrement, mais on peut avancer quelques hypothèses, parfois contradictoires d’ailleurs :

  • manque de volontarisme au point de ne pas faire grand-chose de réellement neuf
  • évolution vers une pensée différentialiste, laquelle est fondamentalement conservatrice, peu laïque, peu républicaine, pour ne pas dire aux limites du racisme
  • attrait du pouvoir comme une fin en soi, d’où le fait de ne plus proposer d’évolutions, comme mentionné ci-dessus
  • arrogance à l’égard ceux qui ne pensent pas « juste », élitisme,… ce qui induit une forme de mépris des classes laborieuses et même de tous les citoyens qui ne sont pas dans les couches dirigeantes.

VSVL n’est pas à droite

La droite actuelle s’est également sabordée :

  • en se soumettant à la pensée ultralibérale sans voir que cette soumission la conduisait à renier ses valeurs
  • en s’opposant à des réformes sociétales au nom de valeurs traditionnelles qu’elle abandonnait pourtant dans le champ économique et social
  • en n’engageant plus de réformes conformes à ses valeurs humanistes

VSVL n’est pas « ni à gauche, ni à droite »

En réponse à ce double déclin, est venu le « ni de droite, ni de gauche » surtout incarné par une extrême-droite en fort développement, mais au contenu programmatique incertain : elle veut faire contre la gauche et contre la droite, mais, quand on rentre dans le détail, il n’y a aucune réponse précise, si ce n’est de vagues déclarations d’intention dont on peut douter de la pertinence et de la viabilité.
La seule constante de tous ceux qui se disent « ni à gauche ni à droite » est un penchant pour les solutions autoritaires et liberticides, totalement à rebours de nos orientations et valeurs.

VSVL est à gauche et à droite

… mais pas « en même temps de gauche et de droite », comme veut l’être Emmanuel Macron.

Une alternance gauche – droite a permis à la France de progresser socialement et économiquement. Attachés au progrès social et à celui des libertés, nous nous inscrivons dans ce cadre général républicain et nos réflexions seront donc menées à la fois du point de vue des réformistes et de celui des conservateurs.

Mais on ne peut pas penser simultanément changement et conservation : le président Macron l’a tenté, mais, au final, le résultat est une politique peu différente des politiques antérieures avec, comme conséquence, une montée significative des « anti-systèmes », dont beaucoup ont des tendances autoritaires affirmées.

Concrètement, nous aborderons les différentes thématiques de deux points de vue différents…
… mais sans les qualifier de gauche ou droite.

Pour chaque thématique de réflexion, nous définirons d’abord en commun la ligne politique générale qui fournira le cadre de la réflexion. Ensuite, nous spécifierons deux approches afin d’ouvrir l’éventail des réflexions possibles au sein de ce cadre, en leur affectant des qualificatifs distincts propres à la thématique.

Pour illustrer avec deux exemples :

  • nous nous sentons très pro-européens au sens de l’Histoire et des valeurs communes : même si elles différent un peu d’un pays à l’autre, elles sont néanmoins assez proches et peuvent nous distinguer d’autres continents qui n’ont pas les mêmes priorités. Dans ce cadre, deux approches sont légitimes, l’une qu’on pourrait qualifier de « graduelle » c’est-à-dire procédant par petites réformes successives, l’autre qu’on pourrait qualifier de « refondatrice » qui prévoirait de rediscuter les fondamentaux institutionnels quitte à repartir sur une base restreinte d’Etats.
  • sur le volet Énergie, nous retiendrons « pro-nucléaire » et « pro-renouvelable » pour distinguer ceux qui veulent lutter contre le réchauffement climatique en maintenant un part importante de nucléaire tant que le renouvelable n’a pas fait ses preuves, et ceux qui font une priorité aux énergies renouvelables dans le but de sortir au plus vite du nucléaire.