L’échec des référendums de 2005, au pluriel car les Pays-Bas (nation également fondatrice) ont aussi voté contre le projet de traité, a surpris plus par son imprévisibilité que par le malaise de fond qu’il a révélé.
Cela faisait déjà plusieurs années que l’enthousiasme baissait et traité de Maastricht avait d’ailleurs été approuvé d’une courte tête (51% au référendum français de 1992).
Depuis ces deux dates, les partis anti-européens progressent dans tous les pays, essentiellement à droite mais aussi de façon significative à gauche, au début plutôt à l’Ouest et maintenant dans tous les pays. Le mouvement de déclin est ancien (au moins 27 ans) et généralisé : il est donc incontestable.
Dans les réflexions à conduire par les deux volets, il s’agira essentiellement d’argumenter sur les causes possibles de ce déclin du sentiment pro-européen en les fondant sur des constats concrets, puis en construisant une critique englobante qui prépare les travaux sur les remèdes envisageables pour repartir de l’avant (thème 2.2).
Nota : il est inutile de débattre s’il y a déclin ou non, car le fait est patent et objectif. Par contre les faits qui pourraient contrebalancer cette analyse globalement négative, gagneront à être évoqués, notamment à titre de point d’appui pour les remèdes proposés.