Selon les usages que l’on en fait,les énergies renouvelables (EnR) peuvent se classer en deux catégories, les « EnR thermiques » et les « Enr Electriques ».
Les EnR thermiques sont constituées essentiellement par la biomasse (bois de chauffage), mais aussi la géothermie et le solaire thermique (panneaux de chauffage d’eau chaude sanitaire).
Les EnR électriques comprennent, par ordre décroissant de la production d’électricité en France: l’hydraulique, l’éolien, la bioénergie et le solaire (panneaux photovoltaïques).
Il y a peu de discussion sur l’hydraulique et la géothermie essentiellement parce que les développements nouveaux envisageables sont très faibles, les ressources disponibles en France et non utilisées étant très faibles.
Lorsqu’on parle de la biomasse et essentiellement de la combustion du bois, cela commence à devenir plus délicat. En encourageant le chauffage au bois, la question « est-on en train de préparer le diesel de demain ? » se pose. En effet, comme le moteur diesel qui consomme moins que le moteur à essence donc génère moins de CO², le chauffage au bois est plutôt intéressant sur l’aspect lutte contre le réchauffement climatique. En contrepartie, comme le diesel, il pose le problème de l’émission de particules fines dans l’atmosphère et donc un problème potentiel de santé publique.
Là où on trouve des positions vraiment antagonistes , c’est sur le développement à grande échelle de l’éolien et du photovoltaïque.
Pour certains, il est évident que ce sont les énergies de l’avenir car non polluantes et durables. Il faut donc les déployer immédiatement et le plus rapidement possible. La France est en retard sur ce point sur l’Allemagne, et un rapport de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) indique que 100% de renouvelables pour la production d’électricité en France était possible, deux éléments de plus qui confortent cette conviction.
De plus, éolien et photovoltaïque constituent une production décentralisée d’électricité, cela redonne au niveau local , voire au niveau individuel pour le photovoltaïque, du pouvoir sur la production d’énergie et de ce fait contribue à rendre ces modes de production sympathiques.
Enfin, et ce n’est pas le moindre, la production d’électricité éolienne et photovoltaïque est éminemment rentable pour les producteurs du fait des subventions accordées par les pouvoirs publics.
D’autres ne comprennent pas quelle utilité d’intérêt général justifie les subventions accordées à l’éolien et au photovoltaïque : ils n’apportent rien dans la lutte contre le réchauffement climatique puisque l’électricité en France est déjà décarbonée, et ils ne se substituent pas aux centrales thermiques fossiles ou nucléaires car il faut bien garder celles-ci pour les périodes où il n’y a ni soleil ni vent, ce sont des dépenses en plus. Ils considèrent que, tant que le problème du stockage de l’électricité à grande échelle n’aura pas trouvé de solution à un coût supportable, ces subventions sont du pur gaspillage d’argent public, d’autant plus préjudiciables qu’à la fois les panneaux photovoltaïques et les éoliennes sont importés de l’étranger et donc contribuent à creuser le déficit du pays (dans son rapport de mars 2018, la Cour des comptes a chiffré à environ 110 milliards d’euros l’engagement pris pour le soutien apporté aux énergies renouvelables électriques, rien que pour la période antérieure à fin 2017).
L’Allemagne n’est pas pour eux un exemple à suivre, au contraire, car le kwh électrique produit en Allemagne génère plus de 5 fois de CO² que celui produit en France, et le prix du kwh payé par le consommateur allemand est presque 2 fois plus élevé que celui payé par le consommateur français.
Le discours très largement dominant des médias est pro-éolien et pro-photovoltaïque. Les seuls bémols qui sont parfois relatés concernent les nuisances sonores ou visuelles d’éoliennes situées trop près d’habitations ou de sites historiques ou touristiques.
Nicolas Hulot a, quant à lui, déclaré : « Il faut avoir une foi absolue dans les énergies renouvelables ».
Alors, parviendrons nous sur ce thème à faire émerger une synthèse sur une position commune où arrivera-t-on au constat que les points de vue de ceux qui ont la foi et des « non croyants » sont pour l’instant non conciliables ?
Rédactions du thème :
>> Volet « nucléaire » – Animé par Jean-Marie
>> Volet « renouvelables » – Animé par Jérôme