Nous sommes deux amis de très longue date – l’un de droite, l’autre de gauche – qui ressentons une profonde inquiétude à l’égard de la faiblesse du débat politique actuel. Les partis politiques ne sont plus que des marionnettes et ne poursuivent qu’un seul but : promouvoir leurs dirigeants. Si bien que, de droite ou de gauche, ils défendent n’importe quelle idée, du moment qu’elle semble populaire et susceptible de favoriser leur venue ou leur maintien au pouvoir.

Abandonnant toute idée de progrès social, trop difficile à concevoir et à mettre en œuvre et, de plus, électoralement risqué, tous les dirigeants politiques se complaisent ainsi dans un « populisme de la sécurité  » (le fameux « principe de précaution »), très confortable électoralement : en effet, toute restriction des libertés est applaudie des deux mains par une très grande majorité des Français(es).

Pourtant, ces restrictions des libertés entravent l’activité des Français(es) tout en pénalisant le développement social.

La perte de l’optimisme, l’accroissement du caporalisme et la multiplication de règles souvent en contradiction avec le réel, sont de vrais poisons qui peuvent conduire au pire (lire « l’étrange défaite » de Marc Bloch). Et cela nous inquiète.

Alors, au lieu de nous lamenter sur l’air du temps, nous avons jugé plus utile de contribuer à une réforme du débat politique, via une nouvelle démarche à la fois plus respectueuse des libertés individuelles et plus porteuse de développement social.

Nous espérons que cela conduira les citoyens et électeurs à remonter leur niveau d’exigence vis-à-vis du personnel politique, administratif et des médias. Nous espérons ainsi contraindre les candidats à se positionner précisément sur de vrais enjeux de société et sur des programmes vraiment sociaux et vraiment libéraux.