Dans l’analyse des causes de ce déclin, il semble déjà acquis que les volets droit et gauche auront une analyse très différente :
- le volet gauche estimera certainement que les masses ont toujours raison et qu’il s’agit donc de réformer les modes de pensée des élites et en particuliers de ceux qui sont « aux manettes »… ou qui n’y sont pas alors qu’ils devraient y être
- le volet droit pourrait avoir tendance à penser que c’est un problème de compréhension de la politique actuelle et qu’il suffit donc de mieux enseigner l’Europe et ses bienfaits pour repartir d’un bon pied. Si c’est bien ce qu’il veut proposer nous lui demanderons d’être très factuel, en vérifiant bien que la politique est objectivement bonne et que ce n’est bien qu’un problème de compréhension.
Enfin pour les deux volets droite comme gauche, nous excluons toute solution anti-démocratique, c’est-à-dire qui ne rencontrerait pas un accord majoritaire de chaque pays.
Dans les propositions, il faudra donc bien expliciter la question du comment y parvenir, car une réflexion purement théorique qui ne propose pas de solutions très opérationnelles est une agréable satisfaction intellectuelle… mais totalement inutile dans une réflexion politique qui vise à changer le cours des choses.
On évitera donc les banalités du genre « il n’y a pas de peuple européen et il faut donc d’abord créer ce sentiment d’appartenance collective » car c’est totalement in-opérationnel si on ne dit pas comment créer un sentiment d’appartenance à un même destin. Les rois de France puis, mieux encore, les républiques (surtout la 3ème) et les deux empires, n’ont pas attendu passivement que les divers habitants de la France se sentent former un peuple.
Bien sûr, on évitera de proposer la solution « une bonne guerre », car, au XXIème siècle avec les progrès des consciences et de l’instruction, il y a certainement des moyens plus astucieux de solidariser les populations entre elles.